Tout commence par deux jeunes étudiantes en entrepreneuriat qui se mettent ensemble et décident de créer leur propre marque. Une ligne de vêtements et accessoires entièrement fait de crochets.
L’objectif du départ était d’avoir une source de revenus pour être financièrement autonome. Aujourd’hui, la maison de tricotage, Knitting House s’impose dans un univers très coloré et très convoité. Amirath BOURAIMA et Laurencia ADJAGBONI sont les gérantes de cette ‘‘industrie’’ au service de la beauté et de l’acceptation de soi.
Équipe Ypada Services: Présentez-nous la maison Knitting House. Quelle est votre spécialité ?
KH: Comme l’indique le nom, nous sommes la maison du tricotage. Une structure spécialisée dans la confection des vêtements et accessoires au crochet. Nous produisons différents types d’articles, et cela, principalement à l’aide de nos crochets, de la laine et de notre paire de ciseau.
Comment décrivez-vous vos débuts dans le tricotage ? Comment est-ce que tout ceci a commencé ?
KH: Nos débuts dans le tricotage ont été plus ou moins intéressants, car nos clients ont été réceptifs à nos propositions. Dès le lancement du concept, ils nous ont soutenus et nous ont donné l’envie de continuer dans ce que nous avions commencé. Tout ceci est né d’un désir commun de prendre notre envol sur le plan financier. Laurencia et moi avions réfléchi à ce qu’on pouvait proposer sur le marché. On s’est donc dit pourquoi ne pas créer une entreprise de vente en ligne et on a longtemps hésité sur les articles à proposer. Nos souvenirs de grands-mères nous ont conduits à la manipulation de la laine. Nous en avions gardé de bons souvenirs d’ailleurs.
Knitting House va naître avec une touche de modernité en suivant la tendance et avec un caractère unique des modèles que nous tricotons.
Quels sont les différents articles que vous réalisez avec la laine et que vous proposez à votre clientèle ?
KH: Les différents articles que nous réalisons avec de la laine et que nous proposons à notre clientèle sont entre autres, des hauts, robes, culottes, pantalons, maillots de bain, bonnets, cagoules. Notre laine peut être également portée en chemise, porte gourde, sac, pochette, chouchou, bandeau. Elle peut également prendre la forme des sous plat, sous tasse, nappe de table, drap et rideaux.
Le tricotage était beaucoup plus convoité par les personnes âgées, aujourd’hui c’est devenu une véritable activité répandue à travers le monde. Comment appréciez-vous cette évolution de la manipulation de la laine ?
KH: L’évolution du tricotage dans le monde entier nous ravie énormément car il faudrait qu’on se l’avoue, plus il est mis en avant, plus notre structure évoluera. De plus en plus de personnes se rendent comptent que le tricotage n’est pas forcément de l’ancienne époque, ce qui est bénéfique pour nous. C’est donc à nous de nous imposer et de nous faire connaître.
Comment définissez-vous votre métier ? Est-ce une histoire de passion ou s’agit-il juste d’une source de revenu ?
KH: Il faut dire que la recherche de sources de revenus s’est transformée en une véritable passion pour cette activité. Tricoter n’est pas chose facile, s’asseoir pendant des heures sur un seul article est épuisant et si on est pas passionné on a très peu de chance d’avoir le résultat attendu. Il faut aimer ce que l’on fait pour que ce soit plus facile et plus amusant.
Comment avoir la main pour tricoter ? Est-ce que n’importe qui peut le faire ou faut- il une formation en particulier ?
KH: Dire qu’il faut forcément avoir la main pour tricoter, c’est un peu abusé. Les bases du tricotage sont faciles à acquérir. Pour confectionner des articles simples pour débutant, une formation n’est pas nécessaire. Mais quand il s’agit du tricotage complexe et propre alors là oui. Mais comme je le disais plus haut, c’est plus une passion qu’autre chose. Il faut être passionné et aimer ce qu’on fait. La preuve il y en a qui tricote très bien mais qui n’ont jamais eu à faire de formation.
Comment assurez-vous la vente de vos produits et qui sont ces personnes-là qui s’intéressent le plus souvent à vos articles ?
KH: Pour vendre nos produits, nous les proposons sur les différents réseaux sociaux et nous participons aussi à différentes expositions. Ceux qui s’y intéressent le plus souvent sont les jeunes, plus précisément les femmes et quelques fois les personnes d’âges mûres.
KNITTING HOUSE est ouvert à tous aussi bien qu’aux enfants, qu’aux femmes et aux hommes.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre activité ?
KH: Nous avons rencontré des difficultés telles que la mévente à certains moments. Il faut dire que nous aurions pu y échapper si nous avions plus de visibilité. Nous avons également beaucoup de concurrence et un véritable problème avec la hausse des prix du matériel de travail.
Knitting House, quels sont vos projets d’avenir ?
KH: Comme toute entreprise, nous avons des projets d’avenir. Notre principal objectif est de travailler davantage sur notre visibilité. Nous comptons mettre en place notre boutique physique de vêtements et d’accessoires au crochet. Un magasin de laine importé qui nous permettra également de commercialiser les laines au Bénin et pourquoi pas plus tard créer notre propre marque de laine.