Investir en Afrique: les critères clés pour maximiser vos profits
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Investir en Afrique: les critères clés pour maximiser vos profits

Vous souhaitez investir en Afrique? Vous recherchez les opportunités et les secteurs porteurs sur le continent? Il vous faut ces quelques critères pour réussir le pari.

Mais avant tout, sachez d’ores et déjà que l’Afrique est le Continent des grandes opportunités. Vous y trouverez des secteurs porteurs et très peu exploités. Ou même des secteurs vierges, peu connus de tous et très prometteurs.

C’est le cas du Made in Africa, qui touche à tout ce qui se fait de bien, de beau et d’exclusif sur le continent. Ce secteur regroupe les producteurs de matières premières, de produits finis issus de ces matières locales entièrement produites sur le sol africain. Toute la chaîne contribue à la consommation du local, des produits faits sur place et à la promotion des matières premières issues du sol africain.

C’est l’un des secteurs de l’avenir, mais surtout le moins prisé.

Si vous souhaitez diriger votre investissement dans ce secteur, il vous suffit d’avoir les indices qu’il faut, de poser les bonnes questions et de prendre en compte les réalités de chaque région pour effectuer les bonnes prévisions.

En effet, il est important de souligner que les réalités entrepreneuriales en Afrique varient d’un pays à un autre et selon le secteur d’activités choisi.

Afin de maximiser vos profits en y investissant, nous vous proposons ces quelques critères clés. N’oubliez pas que le succès est souvent proche du risque.

La zone d’investissement

Le pouvoir d’achat et la mentalité

Les critères à prendre en compte lors d’un investissement en Afrique

Qu’on ne vous dise pas le contraire, l’Afrique est le continent le plus prometteur et le moins saturé en matière de business. C’est la région du monde la plus rentable pour les investissements directs étrangers, communément appelés IDE. Le World Data Lab renseigne que près de 20% de la population africaine font actuellement partie de la ‘’ classe moyenne’’. Les prévisions renseignent d’ailleurs que près de 30 millions d’africains vont rejoindre cette catégorie de niveau de vie à l’horizon 2025. 

L’Afrique est un continent assoiffé de productivité, d’innovation, pas qu’il n’y en a pas déjà. Le continent est en plein développement et donc nettement perméable aux nouvelles idées.

Pays africains perçus comme prometteurs par les investisseurs

Le continent dispose d’une grande variété de ressources naturelles exploitables, ce qui en fait une zone très attractive pour les investissements. En outre, les technologies numériques connaissent une progression rapide sur tout le continent, offrant des opportunités pour de nouveaux business.

Investir en Afrique signifie avoir accès à des secteurs prometteurs peu exploités, dans un marché où la demande est souvent supérieure à l’offre. De plus, le pouvoir d’achat y est raisonnable, ce qui peut être bénéfique pour les investisseurs.

Cependant, pour réussir, il est important de faire un choix minutieux en fonction des réalités de chaque zone, ainsi que des spécificités du pouvoir d’achat et de la mentalité des populations locales. En gardant cela à l’esprit, vous gagnerez à coup sûr.

Pour réussir votre investissement en Afrique, vous devez tenir compte de ses critères essentiels. 

  • la zone d’investissement

C’est l’un des facteurs clés. La zone d’investissement constitue votre donnée démographique pour prendre les bonnes décisions. C’est un peu comme votre boussole.

De quoi vous orienter dans vos choix.

En Afrique, il existe des zones plus réceptives selon le secteur d’activité que d’autres.

Selon l’Africa CEOs Survey édition 2020, la Côte d’Ivoire reste le pays africain le plus attractif pour les investissements selon le secteur privé. Il est suivi du Kenya, du Ghana, du Sénégal et du Rwanda.

Les zones d’investissement en Afrique

Le Top 10 des pays les plus attractifs selon (l’Agence ecofin) se présente comme suit:

  • la Côte d’Ivoire
  • le Kenya
  • le Ghana
  • le Sénégal
  • le Rwanda
  • l’Ethiopie
  • le Nigéria
  • le Maroc
  • la RDC et
  • l’Afrique du Sud
Le pouvoir d’achat et la mentalité

Non pas qu’il existe des peuples plus riches que d’autres mais il existe tout simplement une plus value d’un pays à un autre. Le magazine Irawo ne le dira jamais assez, il faut traîter les clients selon leurs origines. Vous ne pouvez pas utiliser la même technique de vente avec un ivoirien, un togolais et un sénégalais. 

Le Béninois est un fin négociateur et le pouvoir d’achat n’est pas à la portée de tous. 

Les Ivoiriens aiment le luxe, la beauté des choses, la qualité et la mode. 

Les Sénégalais sont des religieux dans l’âme très attachés à leur culture, aiment le paraître.

Les Togolais quant à eux priorise l’utile, il est prêt à investir dans ce qui est qualitatif et censé.

En voilà déjà quatre différents peuples avec des points de vue différents et des tendances différentes.

Vous devez avoir ces données avant de vous aventurer dans l’un ou l’autre de ces pays.

D’ailleurs, c’est ce qui fait la diversité du continent africain.

Pays d’Afrique où le coût de la vie est le plus élevé

D’après le World Data Lab, les populations des pays comme la RDC, la République Centrafricaine, le Malawi, le Burundi et le Madagascar ont un niveau moyen de dépenses quotidiennes inférieur à 1500 fcfa en 2018. Pendant ce temps, dans les pays comme l’Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie présentaient un pouvoir d’achat à plus de 6000 fcfa par habitant et par jour. 

Importance de la connaissance de la zone d’investissement, du pouvoir d’achat, et de la mentalité du marché

Pour investir en Afrique en tant qu’étranger ou non, vous devez poser des bases solides. Ce serait pour vous, un pari gagné d’avance si vous vous basez sur les réalités du terrain.

Ne vous lancez surtout pas la tête baissée, sans approche, sans attache et sans repère. 

Vous devez suivre de près la tendance du marché. Ne créez pas des voitures électriques dans un pays où l’électricité est une denrée rare.

C’est une incroyable descente aux enfers que vous préparez, avec des chances que votre investissement parte en fumée. 

Posez-vous les bonnes questions

Pour sécuriser votre investissement vous devez établir un business plan dans les règles de l’art. 

L’ivoirien aime le beau, l’extraordinaire, le paraître et y met les moyens nécessaires pour satisfaire ses désirs. C’est un facteur à prendre en compte pour installer une activité dans ce pays. 

Vous pouvez par exemple connaître un succès fulgurant en positionnant une activité liée aux cosmétiques, à l’automobile, au divertissement, aux accessoires et aux bijoux dans ce pays.

Le Sénégalais a des difficultés d’acceptation de leur peau. Des luttes sont menées dans le pays contre la dépigmentation et contre tous produits toxiques pour la peau. Vous ferez un bon chiffre d’affaires si vous vous lancez dans les cosmétiques au Sénégal avec pour bonus du bio, naturel et sans risque pour la peau.

Vous devez vous familiariser avec la zone choisie. Allez à la découverte des réalités, faites-vous une idée, renseignez-vous, lisez, et faites vos propres analyses. Les enjeux, le cadre légal sont autant de facteurs à prendre en compte avant de vous installer.

Faites vous accompagner durant tout le processus. Faites appel à des experts de chaque pan de votre projet pour maximiser vos chances d’effectuer un investissement rentable. 

L’importance du « Made in Africa »

Comme son nom l’indique, le « Made In Africa » fait en Afrique désigne tout produit dont la fabrication a été réalisée sur le continent africain. Le secteur du ‘’Made in Africa’’ englobe toute une chaîne allant du producteur des matières premières au consommateur du produit fini. Il s’agit d’un domaine d’activités très prometteur mais qui traîne des tares.

En effet, le secteur est sous-côté. Il est pourtant un levier de la croissance économique du continent.

Investir dans ce secteur d’activité peut vous être profitable à plusieurs étapes.

  • Investir dans les matières premières

C’est le premier pan de tout le processus. Il concerne les producteurs à la base. Ceux-là qui s’occupent des plantations et qui cultivent les matières premières sur le sol africain. 

Il faut signaler qu’en Afrique, le coton, le karité, le cacao, les épices, le tabac, le bois, les produits agricoles sont les matières premières les plus utilisées sur le territoire.

La Côte d’Ivoire est le plus grand producteur de cacao au monde. Il produit environ 2,2 millions de tonnes métriques de fèves de cacao par an. Le pays regorge donc de produits issus du cacao produit dans le pays dont le chocolat, les produits cosmétiques et les boissons dérivées. 

Selon le blog africain Afripriz, l’Afrique a été un acteur important dans le commerce mondial des épices. Elle en produit actuellement moins de 10% de la production mondiale. En dehors de quelques pays comme le Nigéria, Madagascar, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya et le Ghana, la plupart des pays africains importent leurs épices.

Matières premières en Afrique

C’est une opportunité d’investissement rentable.

Les épices sont très utilisées dans la production. Plusieurs produits indispensables y sont dérivés et sont d’ailleurs très convoités sur le continent. L’africain aime les épices comme le lapin vénère la carotte.

Il s’agit-là d’une très belle opportunité d’affaires.

En général, les matières premières sont le socle même de la production. Sans producteurs, sans terres fertiles et sans récoltes, l’empreinte du made in Africa est éprouvée. 

La pénurie de certaines matières premières poussent certaines marques à importer, ce qui casse le caractère local du produit fini.

Il y a des milliers de producteurs qui ont besoin d’un coup de pouce pour booster leurs productions afin de couvrir la demande.

  • L’aide aux entrepreneurs locaux

Ils sont pétris de talent, ils sont créatifs et ont des idées très novatrices. Pour la plupart, ils lancent leurs marques sur fonds propres et sans aide extérieure. 

Ils sont motivés et ont un but commun, porter le made in Africa à travers leur art, leur savoir faire et leur créativité. 

Entrepreneur africain/agro-alimentaire

Néanmoins, l’entrepreneuriat présente bien d’autres réalités auxquelles ils sont très vite confrontés. 

Le financement est la première difficulté que partage les entrepreneurs. Il n’y a jamais assez d’argent surtout pour les visionnaires.

Ils ont donc besoin d’un coup de pouce pour booster leurs activités. Croire en leur vision surtout quand celle-ci est authentique et originale.

  • Le packaging

C’est également un secteur d’avenir, un besoin sans cesse croissant au sein de la sphère du made in Africa. Il faut des emballages, des supports, cette enveloppe, cette première image d’un produit.

Il existe très peu d’industrie produisant des packages diversifiés et adaptés sur le continent. Les entrepreneurs exportent pour la plupart les packages de la Chine.

Stock de packaging

Une option qui déteint sur les coûts du produit fini. 

Malgré l’ouverture sur la Chine, les attentes de toutes les marques ne sont pas comblées. Il n’y a pas toujours la bonne quantité ou forme de bouteille pour les liqueurs, le bon package pour conserver en bonne température les produits alimentaires ou encore même les cosmétiques.

Il y a tout une chaîne de production à approvisionner, qui n’attend que les initiatives des investisseurs.

  • Le transport et l’exportation des produits finis

Après la production, il faut désormais acheminer les produits vers les marchés de consommation. La logistique reste également un domaine qui présente aussi ses difficultés. 

Pour la majorité des pays africains, le prix du transport des biens représente 15 à 20 % du coût des importations. C’est une proportion trois fois supérieure à celle enregistrée dans les pays développés. 

Il existe très peu de structures spécialisées dans le transport des produits finis. Les infrastructures sont également quasi-inexistantes.

Il s’agit d’un manque à combler qui passe par la mise en place d’un circuit d’acheminement inter-pays et avec le reste du monde.

Une formule rentable et moins coûteuse pour les producteurs locaux.

Agrobusiness en Afrique
  • Le marché de consommation

Un produit se vend, se valorise et n’est convoité que dans un environnement où il s’avère utile. La dernière marche de la chaîne du made in Africa est le marché de consommation.

La Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Éthiopie, l’Ouganda et le Mozambique sont les pays disposant des marchés dont l’expansion est la plus forte. Les mêmes performances sont enregistrées dans les pays à grandes économies comme le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Égypte.

Il faut créer les conditions pour attirer les consommateurs.

Selon la Société financière internationale IFC, l’Afrique sera d’ici 2030, le plus grand marché de consommation de biens et de services.

Il faut donc créer le marché de la demande pour mettre en avant l’offre déjà travaillée en fonction des besoins des populations.

La consommation des ménages africains devrait atteindre 2,5 mille milliards de dollars en 2030. Des chiffres très prometteurs.

L’accroissement du marché de la consommation en Afrique reposera donc sur l’extrême jeunesse et leur mobilité, l’amélioration des niveaux de vie des populations, l’intégration rapide des innovations et de la technologie et la contribution des acteurs de la chaîne de développement.

En quoi le Made in Africa contribue-t-elle à la croissance économique de l’Afrique?

Le Made in Africa est le secteur de l’avenir de l’économie de l’Afrique. Le continent souffre d’une dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur. Selon les chiffres de la Bceao, les pays de l’Uemoa ont dépensé l’équivalent de 8 021 milliards de FCFA au 1er trimestre 2022 dans les exportations de biens contre 6 308,40 milliards de FCFA d’importation effectuée dans la même période. Il s’agit d’un déséquilibre commercial qui remonte à plusieurs années. 

On gagnerait plus à produire sur place tout ce que nous sommes contraint d’importer.

Selon l’Institut international de recherche alimentaire (Ifpri), 20 % des produits alimentaires consommés en Afrique sont importés. Cette opération coûte entre 30 et 50 milliards de dollars par an au continent. Les chiffres pourraient connaître une hausse allant jusqu’à 150 milliards de FCFA d’ici 2030. La situation est alarmante mais il existe des solutions à court, à moyen et à long terme.

Croissance économique de l’Afrique

C’est un défi que peuvent relever les producteurs du made in Africa. Aujourd’hui tout ce qui est importé est déjà disponible sur le continent: meuble, cosmétiques, alimentation, huiles, conserves et bien d’autres.

Si les farines de manioc, de fonio, de tarot, d’igname entre autres étaient suffisamment cultivées et valorisées, l’Afrique n’aurait pas fait les frais du conflit russo-ukrainien ayant occasionné la hausse du prix de la farine de blé.

La production locale et à grande échelle pourra changer la balance commerciale.

Plus de production donc moins d’importation et plus d’exportation pour l’Afrique. Notre continent s’imposerait au reste du monde et ça, nous en avons les moyens, les ressources et la capacité.

Le Made in Africa est un secteur promoteur aussi bien pour le développement du continent que pour la promotion des valeurs et richesses africaines. Les Africains contribuent au développement de leurs pays en participant à la chaîne de production. 

Les dirigeants africains ont pour la plupart pris conscience de certains enjeux socio-économiques liés à la promotion du made in Africa.

Les initiatives sont timides mais elles s’enchaînent pour rendre à l’Afrique ses lettres de noblesse.

La clé et la sécurité de votre investissement sont désormais entre vos mains. Quelle serait donc votre prochaine destination? 

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