‘‘L’industrie de l’alcool est en plein essor et pourrait rivaliser sur le marché international’’.
Ayawa Alognon
Et pour ça, les entrepreneurs togolais ne ménagent aucun effort. Ayawa’s vous dévoile ce qui se fait de mieux au Togo depuis plusieurs années. Des liqueurs non pas à base de vin de palme, mais à base de maïs. En plus d’être une innovation, la marque a opté pour de l’entrepreneuriat social.
Découvrez plutôt par vous-même!
Recevez Ayawa’s!
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, dites-nous qui se cachent derrière Ayawa’s ?
AY: Ayawa’s doit son nom à sa créatrice en la personne de Ayawa ALOGNON. Je suis experte en communication, cosmétologue et amoureuse de la nature. En dehors d’Ayawa’s, ma marque sociale, je détiens aussi une marque de cosmétique made in Togo, Beauty Nap.
Comment est-ce que l’aventure Ayawa’s a commencé ?
AY: Ayawa’s a commencé il y a bientôt 3 ans. La jeune fille que je suis voulait et a toujours voulu donner de l’amour à d’autres. J’ai constaté qu’il y a un certain manque de confiance, des justices dont elles sont victimes surtout dans les milieux défavorisés à l’intérieur du pays. Ayawa’s s’est donné pour mission de promouvoir des produits locaux en édition limitée et les bénéfices sont reversés à des associations et à des ONG qui interviennent dans la lutte pour l’égalité du genre et pour aider les jeunes filles à s’aimer, s’affirmer, avoir un leadership. Aujourd’hui, Ayawa’s c’est aussi une association qui amène les jeunes filles à devenir des leaders, à s’aimer et qui intervient dans la promotion de l’identité africaine.
Combien de produits vous proposez actuellement sur le marché ?
AY: Nous proposons des liqueurs et eaux-de-vie à base de maïs, de la confiture de bissap, une gamme de soin pour homme à base de clou de girofle. Ayawa’s propose donc trois produits. Certains en édition limitée ou sur commande et d’autres en permanence.
Quels sont les ingrédients phares qui entrent dans le processus de fabrication des liqueurs Ayawa’s ?
AY: L’ingrédient phare des liqueurs, c’est le maïs. C’est tout simplement du sodabi fait à base de maïs en lieu et place du vin de palme. Nous avons l’eau-de-vie brute et les parfums fleur de cacao et fleur d’hibiscus.
Comment assurez-vous la vente de vos produits et quelle catégorie de personnes s’y intéressent ?
AY: Nos produits s’écoulent à travers les réseaux sociaux. Nous faisons des appels pour ressortir le caractère social de la marque. Nous faisons des dégustations privées où on explique le concept. Le produit est ensuite vendu assez vite et nous nous retrouvons constamment en rupture de stock.
Quelles sont les difficultés liées à votre secteur d’activité ? d’une part en tant qu’entrepreneur et d’autre part dans le processus de fabrication ?
AY: Dans le processus de fabrication des liqueurs, nous sommes toujours à la phase artisanale et nous allons au gré des récoltes de maïs.
Le packaging est l’une des difficultés que nous rencontrons également. Les bouteilles de qualité qu’il faut importer d’ailleurs à grands frais. Puis la mentalité pour consommer des liqueurs de qualité, bien emballées et locales. Les consommateurs se disent que les liqueurs importées sont meilleures que celles produites localement. Ils se disent que c’est accessible et disponible partout. Je pense que c’est une mentalité bancale à changer. Heureusement que l’eau-de-vie de maïs est une innovation.
En tant qu’entrepreneur du made in Togo-Africa, il est rude de convaincre et de conquérir les marchés. C’est difficile de faire comprendre aux gens que l’entrepreneuriat social est aussi important et qu’on ne prend pas les bénéficiaires en pitié. On fait la promotion et on vend un produit pour une cause.
Comment voyez-vous l’industrie de l’alcool Made in Togo ? Est-elle à ses beaux jours ? Ou est-ce qu’il y a encore des étapes à franchir, des détails à corriger ?
AY: L’industrie de l’alcool au Togo est en plein essor. Il faut déjà voir tout ce que les autres marques offrent sur le marché. Elles donnent une valeur ajoutée à nos liqueurs traditionnelles. Ce secteur a de beaux jours devant lui.
Aujourd’hui, on peut rivaliser avec d’autres liqueurs sur le marché international. On doit juste pouvoir s’imposer et oser aller à l’extérieur et avoir une grande capacité de production.
Quels sont les projets de Ayawa’s ?
AY: Ayawa’s c’est toujours une marque sociale qui veut donner du meilleur à la base surtout aux jeunes filles à l’intérieur du pays. Le projet reste le même et ne changera pas. Les jeunes filles pourront rester dans leur communauté et devenir des points focaux. Nous allons davantage œuvrer dans ce sens.
Si votre marque était un animal, lequel serait-il et pourquoi ?
AY: Si Ayawa’s était un animal, il serait un chien. Parce que les chiens sont des animaux très généreux et très loyaux envers l’homme. Ils donnent énormément d’amour et c’est ce que nous incarnons le mieux.
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